des Mentors dans la Ville - entretien avec Françoise Cocuelle

Françoise Cocuelle dirige la société E. Grille à Chantilly. Elle est engagée auprès du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) et en est la Présidente sur le plan national entre 2004 et 2006. Elle a rejoint l'association "des Mentors dans la Ville" en tant que Trésorière.



Interviewée par Philippe Rigaut en juin 2016, elle répond à nos questions.


Dans quelle mesure et de quelle manière le développement du mentorat peut-il contribuer à une mutation au sein des entreprises ?

Le mentorat est une démarche qui permet l’évolution de chacun au cœur de l’entreprise ; la personne trouve auprès du mentor une écoute active des problématiques qui la freinent dans son épanouissement au travail. Cette verbalisation permet tout d’abord d’évacuer les facteurs de stress ; avec le mentor elle devient un vrai retour sur soi, sur sa position au sein de la structure, sur la pertinence des attitudes à adopter pour intégrer pleinement son rôle et sa place. C’est par conséquent un outil pertinent de prévention des risques, qui répond à une préoccupation majeure des entreprises aujourd’hui : le bien-être de l’individu au travail.

Cette démarche va donc complètement dans le sens d’un mouvement actuel d’une préoccupation éthique des entreprises envers leurs collaborateurs ?

Oui, tout à fait. Les entreprises ont désormais à faire face à des niveaux de complexité et de rapidité qui exigent une réactivité exacerbée ; la « dictature du mail » impacte profondément les relations avec les clients et entre collègues. Face à ces mutations de la vie économique, il s’agit pour les entreprises de relever les défis sans sacrifier l’épanouissement de ses membres. Et en effet le mentorat manifeste pleinement cette volonté de permettre à chacun de construire un rapport apaisé à cette nouvelle réalité, de bâtir sa propre cohérence.

En quoi l'engagement du CJD dans cette démarche répond à ses valeurs et ses engagements pour l’expérimentation et l’innovation dans le domaine entrepreneurial ?

Le CJD a pour raison d’être depuis sa fondation de mettre l’économie au service de l’homme. Il défend une philosophie de l’entrepreneuriat fondée sur la responsabilité sociale et sociétale des entrepreneurs. Le mentorat procède pleinement de ce souci de l’épanouissement de la personne au travail, il est alors tout à fait logique que le CJD se retrouve dans le développement de cette démarche.

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